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facultés de faire la guerre. Tous deux se flattaient de se trouver en mesure de prévenir un arrangement entre le gouvernement britannique et Runjet-Sing. Ameer-Khan, de son côté, se rendit aussi au camp de Scindiah. Celui-ci donna au résident britannique des prétextes spécieux pour faire à chacun d’eux un cordial accueil ; il affirmait que, grâce à son intervention, Holkar avait renoncé à son projet de tenter une invasion sur le territoire anglais. Mais, quittant Bhurtpoore le 21 avril, l’armée anglaise se mit tout-à-coup en route dans cette direction. Le général en chef fit prévenir le résident anglais de quitter immédiatement le camp de Scindiah. Le jour suivant, le 29, après quelques désordres parmi leurs troupes, résultant de la crainte d’une attaque des Anglais, Scindiah et Holkar commencèrent leur retraite avec une grande précipitation. Ils continuèrent ce mouvement pendant plusieurs jours malgré la grande chaleur et les difficultés du terrain. À plusieurs reprises, le résident anglais demanda à quitter le camp de Scindiah, mais cette demande fut éludée.

À cette époque d’importantes négociations furent ouvertes entre Scindiah et le gouvernement britannique. Le représentant de Scindiah était Monshee-Kavel-Nyne ; celui du gouvernement britannique le lieutenant-colonel Malcolm, agent politique du gouverneur-général, sous la direction suprême de lord Lake. Le 23 novembre, la minute d’un traité définitif, où le mot d’alliance offensive et