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maison du résident anglais. Il devint manifeste que son intention était de profiter du désordre qui devait suivre la levée du siège de Bhurtpoor pour attaquer l’armée anglaise. De son côté, le gouverneur-général répondait, le 14 avril 1805, aux griefs allégués par Scindiah contre le gouvernement britannique par l’exposition des griefs du gouvernement britannique contre Scindiah. Il lui reprochait d’être demeuré à Boorhanpore jusqu’à la fin de l’année 1805, au lieu de s’être rendu subitement à sa capitale, en conséquence de ses promesses ; d’avoir toléré dans son camp un wackel d’Holkar, malgré les remontrances réitérées du résident anglais. Il se plaignait encore que les officiers de Scindiah à Oujein eussent été un obstacle aux opérations du colonel Murray ; que deux des commandants de Scindiah eussent déserté l’armée britannique pour se réunir à l’ennemi ; que Scindiah, tout en se plaignant de sa pénurie de moyens, n’en eût pas moins augmenté son armée à mesure que diminuait celle de l’ennemi, par là donnant lieu de craindre quelque trahison ; enfin, que l’habitation du résident britannique eût été pillée sans qu’aucune démarche eût été faite pour prévenir ou punir cet attentat. Le gouverneur-général énonçait encore beaucoup de sujets de plaintes, mais d’une moindre importance. Il terminait en disant à Scindiah : « Par tous ces actes, Votre Hautesse a manifestement violé non seulement les conditions du traité d’alliance dé-