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vêtu en simple soldat. Jadis il s’était montré plus subtil, plus fertile en ressources qu’aucun chef de Mahrattes, et c’est par là qu’il s’était rendu redoutable aux Anglais. Mais les moments où il jouissait de son sang-froid, non seulement devenaient de plus en plus rares, mais ne laissaient pas d’être empreints de traces des excès précédents.

La conclusion du traité avec Scindiah, même à la condition d’entrer dans le système d’alliance subsidiaire, ne créa aucune chance favorable à la fondation d’une paix solide. Avant la signature du traité, des difficultés s’étaient élevées par rapport au fort de Gwalior et au territoire de Gohut, qu’il espérait obtenir du gouvernement britannique. Suivant Scindiah, ces territoires étaient pour lui d’une telle importance, qu’il ne pouvait conserver sa situation en les abandonnant. Ces discussions, commencées dès le mois de février 1804 ; furent soutenues avec infiniment de vivacité par les ministres de Scindiah, elles n’empêchèrent pas cependant la signature du traité défensif. Les ministres de Scindiah avaient déclaré que quelque convaincus qu’ils fussent de la justice de leurs droits, et du préjudice énorme qui résulterait pour Scindiah de l’abandon de ces droits, ils ne voulaient pas que cela devint une raison d’interrompre des relations pacifiques si heureusement établies. Le 21 mai 1804, les conditions du traité auxquelles il était obligé de se soumettre lui furent en conséquence communiquées. Toutefois, la paix ne repo-