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aussitôt de lui refuser asile et de l’expulser. Ce procédé plut à Scindiah. Cependant son nouveau ministre lui conseillait d’arranger ses différends avec le gouvernement anglais. Mais un ennemi du ministre disgracié, Monshee-Kavel-Nyne, se trouvait dans le camp anglais, où il avait cherché et trouvé un refuge. Dès que lord Lake aperçut les dispositions pacifiques de lord Cornwallis et les changements qui s’étaient faits dans l’esprit du gouvernement, il songea à tirer parti du fugitif. Un des parents de ce dernier fit comprendre à Scindiah combien il lui serait facile d’entrer en négociations avec les Anglais par son intermédiaire, et de se tirer par là de tant d’embarras menaçants. Scindiah suivit promptement cet avis ; il envoya immédiatement des propositions par l’intermédiaire de Kavel-Nyne. Lord Lake conservait ainsi l’avantage du terrain : aussi répondit-il qu’il n’écouterait rien jusqu’au renvoi du résident britannique. Le résident fut immédiatement relâché. Déjà il était en marche pour le camp lorsque lord Lake envoya à Scindiah un plan d’arrangement territorial, qui, selon lui, pouvait régler tous leurs différends. Ce plan était déjà en route avant que lord Lake n’eût reçu la lettre du gouverneur-général à Scindiah et la nouvelle instruction dont nous venons de parler. Lord Lake comprit tout le mauvais effet que ne pourrait manquer de produire sur l’esprit des Mahrattes ce désir empressé de la paix manifesté par lord Cornwallis. D’un autre côté, la con-