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primé de ceux adoptés par la chambre. Six jours après cette séance, le major Scott présenta aux Communes une pétition de M. Hastings, où celui-ci se plaignait de M. Burke ; il lui reprochait de s’être permis de produire des accusations étrangères à celle que la chambre des Communes lui avait donné mission de soutenir ; entre autres, de ce qu’il l’accusait d’avoir assassiné Nuncomar par les mains de sir Elijah Impey. De grands débats suivirent la présentation de cette pétition. Les commissaires soutinrent qu’elle était irrégulière, sans précédent ; il leur était impossible, disaient-ils, de poursuivre une accusation d’une façon qui fût agréable à l’accusé ; l’usage de pétitions semblables contre les commissaires ne tiendrait à rien moins qu’à les convertir bientôt eux-mêmes en accusés ; s’il arrivait que les commissaires commissent quelque faute, quelque erreur, dans l’exercice de leurs fonctions, il n’appartenait qu’au tribunal devant lequel ils plaidaient de les en reprendre. Le ministre combattit cette doctrine ; la chambre des Communes, selon lui, avait donné à ses commissaires des pouvoirs limités ; s’il arrivait que ces derniers s’éloignassent de ces limites, ou les dépassassent, c’était donc à la chambre à les y faire rentrer. La chambre admit ce principe et résolut d’entendre la pétition et d’en délibérer. Les Lords furent respectueusement priés par un message de suspendre le cours de la procédure. Bien que M. Burke fût présent à ce débat, la chambre, jalouse de conserver les formes si précieuses aux