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Oude dans un discours qui dura quatre jours. On était parvenu au 12 juin. Les Lords l’ajournèrent au premier mardi de la session suivante ; mais, comme dans l’intervalle eut lieu le dérangement de la santé du roi, l’ouverture du parlement fut retardée, et le procès fut repris le 11 avril 1789.

Le chef d’accusation sur la réception des présents fut alors produit par Burke. Plusieurs articles intermédiaires avaient été omis ; une partie comme se trouvant comprise dans l’affaire des princesses de Oude, une autre dans le but d’éviter les délais, car l’affaire commençait à traîner en longueur. Burke, ayant rapporté tous les faits relatifs à l’affaire des princesses, faits tirés pour la plupart des renseignements fournis par Nuncomar, se laissa aller à dire : « Si les conseils de l’accusé étaient assez imprudents pour repousser les témoignages du rajah, je me trouverais contraint d’ouvrir aux yeux de vos seigneuries une scène de meurtre et de sang ; je leur montrerais Warren Hastings égorgeant Nuncomar par les mains de sir Elijah Impey. » La mort de Nuncomar avait d’abord fait partie des chefs d’accusation contre Hastings, accueillis par la chambre des Communes. La mise en accusation de sir Elijah Impey, principal acteur de ce drame sanglant, avait été demandée ; mais un parti puissant à la chambre, celui des légistes, favorablement disposé à l’égard de sir Elijah, se joignant aux amis de Hastings, repoussa l’accusation ; elle fut abandonnée. Ce chef d’accusation s’était donc trouvé sup-