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de nouvelles instructions ; cependant, pour ne pas perdre de temps, et ne pas entraver le cours des débats, ils se borneraient pour le moment à se réserver par une prétention le droit de reproduire à l’avenir de semblables questions, s’il arrivait que l’occasion l’exigeât. Le 15 avril, les débats s’ouvrirent sur le second chef d’accusation ; c’était celui relatif aux princesses de Oude ; l’ensemble en fut exposé le premier jour par M. Adam, et continué le second par M. Pelham. Les témoins furent entendus. L’un d’eux, M. Midleton, se montra plus d’une fois embarrassé : lui-même avait été un des acteurs de ce triste drame. Sheridan, l’un des commissaires des Communes, lui détacha plusieurs épigrammes acérées. « Je prends la liberté, dit M. Law, d’engager l’honorable commissaire des Communes à ne pas faire de commentaires sur les dépositions des témoins en leur présence. Cela ne peut tendre qu’à augmenter la confusion de ceux d’entre eux déjà intimidés, qu’à faire perdre contenance aux moins timides. Je conjure l’honorable commissaire de s’en abstenir au nom du décorum et de l’humanité. » Le lord-chancelier invita lui-même Sheridan à enchaîner sa verve épigrammatique. Dans le reste de son interrogatoire, M. Midleton put se couvrir à son aise de cette règle de la procédure anglaise, qui laisse à tout témoin la faculté de refuser de répondre, s’il craint que ses paroles puissent servir à l’incriminer lui-même. Sheridan résuma ce chef d’accusation au sujet des princesses de