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sa disgrâce. Aussi le montant des revenus tomba-t-il d’abord bien au-dessous de ce qui était attendu. Alors aussi le nabob parut de nouveau aux yeux de tous ce qu’en réalité il était depuis long-temps, c’est-à-dire le pensionnaire de la Compagnie. Longtemps après l’avoir dépouillé de tout pouvoir, les Anglais s’étaient plu, tant que la chose était dans leur intérêt, à lui laisser au moins le dehors d’un prince indépendant, respecté dans ses États. Pour la seconde fois ce voile trompeur était tombé, il apparaissait dans la misère de sa condition. On doit ajouter que ce moyen était le seul d’obtenir le paiement de l’impôt et de pourvoir à la défense du Carnatique.

Le procès de Warren Hastings avait continué pendant que ces grands événements se passaient dans l’Inde. Après le discours de Burke et celui de Fox sur la marche que la commission des communes se proposait de suivre dans la procédure, les débats avaient commencé. Le premier chef d’accusation, la conduite de Hastings à l’égard du rajah de Benarès, fut produit par Fox et développé le lendemain par un autre commissaire. Un témoin, appelé par l’accusation, manqua de mémoire ou de réflexion, parut aux commissaires moins explicite qu’il ne l’avait été devant la chambre des Communes ; ceux-ci lui firent quelques questions captieuses, et de nature à faire ressortir cette contradiction. Les avocats de Hastings, après avoir ergoté quelque temps sur ces questions, s’opposèrent for-