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huit milles de là sur les rives de la Bowanny avec 8,000 chevaux, un petit corps d’infanterie et de l’artillerie. Floyd n’ose attaquer ; il rétrograde, et fait demander à Medows de l’infanterie et de l’artillerie. Seib-Saheb passe la rivière sur des radeaux, et Floyd, ayant reçu les renforts demandés, se met à sa poursuite. Mais au moment où il arrive à la rivière, il aperçoit l’arrière-garde de l’ennemi qui vient de la passer et se montre encore sur la rive opposée ; il échangea avec elle quelques coups de canon, et rejoignit le général Medows. Il fut sévèrement blâmé de n’avoir pas osé attaquer Seib-Saheb. Sur le rapport des prisonniers, ce dernier avait 8,000 chevaux, et Floyd 2,000 hommes de cavalerie indigène parfaitement bien montée. On disait avec raison qu’il fallait renoncer à toute guerre dans l’Inde si l’on n’osait combattre dans cette proportion. Le colonel Stuart avait été envoyé avec un détachement pour sommer Palacatcherry. Le commandant de cette place refusa d’écouter cette sommation. Stuart n’avait pas d’artillerie de siège. D’un autre côté, c’était le moment où les pluies de la côte de Malabar, dont la violence est extrême, commençaient. Le général Medows établit son quartier-général à Coïmbatore, d’où il envoya divers détachements pour soumettre les places et les forts du voisinage. Heraü, petite place sans grande importance, se rendit au commencement d’août. Le colonel Stuart ouvrit la tranchée devant Dindigul, avec un fort détachement ; les Anglais pro-