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grand nombre d’autres ; ceux-ci appartenant aux grands ou omrahs de l’empire, qui s’étaient empressés de faire leur cour à l’empereur en venant élever leur habitation à côté de la sienne. Tous situés au milieu de spacieux jardins, eux-mêmes semés de bains, de galeries de musique, de nombreux zenanahs, garnis des beautés de Cachemire et de la Circassie. Au centre de la ville, dominait la grande mosquée aussi bâtie par Shah-Jehan. Une rue pavée en marbre, d’un quart de lieue de longueur, garnie de somptueuses habitations, conduisait du palais que nous venons de décrire à la mosquée. Au bout de cette rue se trouvait un large escalier de marbre blanc conduisant à une vaste plate forme sur laquelle était construite la mosquée, entourée d’une grande cour pavée en marbre blanc, renfermant plusieurs grands bassins destinés aux ablutions. Bâtie sur une cour intérieure elle formait un carré long de 260 pieds sur 120 ; trois dômes la surmontaient, tous trois de marbre blanc, incrusté d’arabesques de marbre noir, tous terminés par un globe étincelant d’or. Les murs extérieurs se trouvaient couverts de sentences du Coran gravé en marbre noir. L’intérieur aussi en marbre blanc, avait de même tous ses ornements en noir. Du côté regardant la Mecque, s’élevait un magnifique autel également en marbre, orné de sculptures enrichies de perles et de pierreries. Aux deux côtés de la mosquée on voyait deux élégants minarets de marbre rouge et blanc, entourés