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Fleury, accompagnèrent Perron dans sa retraite. Dans le mois de novembre, ce dernier partit de Lucknow pour Calcutta, n’y demeura que peu de temps, et se retira dans le voisinage de Chandernagor.

Le général Lake, continuant sa marche sur Delhi, se porta sur Koorjah, à la distance de 30 milles d’Allighur. Cette place, qui contenait une grande quantité de grains, fut abandonnée deux jours avant l’arrivée des Anglais, tant le sort d’Allighur, regardée jusque là comme imprenable, avait répandu au loin la terreur. L’armée campa à l’ouest de cette place, et le jour suivant se porta à 18 milles au-delà de Sarajepoor. Pendant ce temps, un officier français, Louis Bourquein, successeur de Perron, traversa la Jumna à la tête de seize bataillons d’infanterie régulière, 6,000 hommes de cavalerie, et un grand train d’artillerie ; il se proposait d’en venir à un engagement général avec l’armée britannique. Les troupes, fort fatiguées en ce moment, avaient pris position auprès de la Jahna-Nullah, à environ six milles de Delhi ; la rivière se trouvait à quelques milles en arrière. À peine les tentes étaient-elles plantées qu’on vit apparaître l’armée de Bourquien. Les gardes avancées et les premiers postes se reployèrent sur le gros de l’armée. Le nombre des ennemis augmentait d’instant en instant. La cavalerie légère qu’on avait d’abord vue tourbillonner çà et là dans la plaine grossissait incessamment ; elle se présentait maintenant en