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au service de Scindiah au commencement de cette guerre, le quitta immédiatement pour ne pas être exposé à combattre contre ses compatriotes. Connaissant les localités, il s’offrit pour servir de guide au colonel Monson. Durant la nuit qui précéda l’attaque, deux batteries, l’une de 4 canons, l’autre de 18, commencèrent à jouer contre la place. À trois heures du matin, les troupes désignées pour l’assaut se mettent en marche, et arrivent jusqu’au chemin couvert ; là, elles font halte et attendent le point du jour. Un officier envoyé en reconnaissance vient alors raconter qu’il a vu en avant de la poterne un parti ennemi de 60 à 70 hommes, fumant tranquillement autour d’un feu. Les assaillants se décident aussitôt à l’attaquer. On espère, au moyen de la confusion qui doit en résulter, qu’assiégeant et assiégés pourront entrer pêle-mêle dans l’intérieur de la place, ou du moins s’assurer de la porte jusqu’à l’arrivée du gros de la troupe. Les Anglais ayant été découverts, le projet manqua ; toutefois, ils parvinrent à se retirer sans la moindre perte. Chose plus singulière encore, la garnison ne sut point ce dont il s’agissait, par la raison que tous les hommes de ce détachement avancé furent tués ou faits prisonniers, et les factionnaires des remparts imaginèrent qu’il ne s’agissait que de quelque fausse alerte. Au coup de canon du matin, les assaillants se portèrent en avant, et protégés par le feu des deux batteries dont nous avons parlé, arrivèrent en face de la porte. Une traverse