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vassent compris dans un système effectif d’alliance avec le gouvernement britannique.

Le major-général Wellesley, après avoir défait les forces combinées de Scindiah et du rajah de Berar, devait s’occuper de protéger de ce côté le territoire de la Compagnie et celui de ses alliés. Il devait aussi établir des traités de subsides, c’est-à-dire d’alliance défensive et de garantie réciproque avec les gouvernements du nizam, du peschwah et du guickwar. Il devait surtout s’occuper sans relâche de la destruction du corps d’armée discipliné à l’européenne au service de Scindiah. D’après l’usage, certains districts ayant été assignés au général Perron pour la solde et l’entretien de ses troupes, il avait peu à peu étendu les limites de ces concessions bien au-delà de ce qu’elles auraient été d’abord. En ce moment, il dominait, c’est peu dire, il régnait sur les vastes contrées situées entre la Jumna et le Gange, depuis leur jonction jusqu’aux montagnes de Cumaoun. Dans toute cette étendue de terrain, il imposait ses volontés aux petits rajahs, contractait des alliances avec les plus considérables, en un mot, apparaissait à tous les yeux comme un souverain despotique de l’Orient. Au-dedans et au-dehors de Delhi, c’était son autorité qui faisait loi, non celle du descendant de Timour. La puissance française, frappée au cœur à Pondichéry, brisée, éparpillée sur le sol, prenait ainsi racine çà et là, chez Tippoo, chez le nizam, chez les Mahrattes.