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tes n’étaient pas réglés depuis long-temps entre lui et les Anglais. Le gouvernement de Bombay répondit à cette agression en faisant établir ces comptes. Il en résultait une dette assez forte de lui à la Compagnie. On lui fit encore des représentations sur l’offense dont il se rendait coupable à l’égard de Tippoo, en agissant ainsi à l’égard des Anglais, dont il était allié. Toutefois, nulle tentative ne devait être faite pour rentrer en possession de Rhanderrah, Le rajah différa, éluda la reconnaissance des comptes. Tippoo ordonna au rajah de restituer le district, ou du moins fit donner aux Anglais l’assurance qu’il avait intimé cet ordre. Le rajah ne parla point de cette injonction, et dit que Tippoo lui avait seulement ordonné de régler ses comptes. L’affaire en était là lorsqu’en 1788 Tippoo, à la tête de son armée, descendit des montagnes, dans le but de parcourir ses possessions de la côte du Malabar. Au moment de se mettre en marche de Calicut à Palacatcherry, il écrivit au chef anglais du comptoir de Tellicherry. Dans cette lettre, alléguant que d’après les informations qu’il venait de prendre, le nabob avait payé sa dette, il se croyait en droit d’exiger la restitution du pays occupé par ce dernier. En conséquence, il l’engageait à l’évacuer. D’un autre côté, le rajah réclamait vingt-sept années de la location des douanes et demandait le paiement immédiat d’un lac de roupies. Le rajah ne mentionnait pas les sommes et les fournitures qui lui avaient été avancées par