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quitter la position menaçante qu’il occupait sur la frontière du nizam, et de repasser la Nerbuddah ; enfin il lui signifia que tout refus, tout délai de sa part serait considéré comme une preuve non équivoque d’intentions hostiles. Or, Scindiah n’abandonnerait peut-être pas ses prétentions sans coup férir ; en conséquence, des ordres furent donnés au major-général Wellesley de se tenir prêt à agir ; et ce dernier se porta de quelques marches au nord de Poonah, tout en entretenant une correspondance suivie avec le résident britannique près de Scindiah. D’un autre côté, lord Wellesley confia le pouvoir le plus illimité, tant civil, que militaire et politique, aux généraux des armées du Deccan et de l’Indostan. Le major-général Wellesley avait pour mission spéciale de négocier, par lui-même et par ses agents, avec Scindiah, Holkar et le rajah de Berar, sur cette base que leurs troupes rentreraient immédiatement dans les limites de leur domination, ou qu’ils donneraient des gages suffisants de leurs pacifiques dispositions à l’égard du gouvernement britannique et de ses alliés. Une déclaration positive à ce sujet devait être exigée dans le délai d’un certain nombre de jours ; et, en cas de refus, le major-général était autorisé à rappeler le résident britannique du camp de Scindiah. Il devait encore négocier et conclure séparément un traité de paix avec Scindiah et le rajah de Berar ; soit ensemble, soit séparément. Le général Lake, commandant la grande armée de l’Indostan, reçut des pouvoirs ana-