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mesure le grand corps des Mahométans du territoire anglais, et les chefs mahométans des États voisins. » Il est à remarquer, en effet ; que malgré cette expression, devenue habituelle sous la plume des écrivains anglais, le prétendu fils de Omdut-ul-Omrah, on ne trouva rien de positif contre la légitimité de sa naissance. Les régents ou tuteurs de Ali-Hussein, apprenant les négociations entamées avec son rival, n’en furent que plus empressés de le placer sur le musnud. La cérémonie se fit dans l’intérieur du palais ; mais le bruit se répandit qu’elle serait répétée en public dès le jour suivant. Sous prétexte qu’il en pourrait résulter quelque confusion, lord Clive fit occuper le palais par les troupes de la Compagnie et éloigner les gardes du nabob. L’objet de ce mouvement de troupes parut aux régents de s’opposer à l’accomplissement de la cérémonie. Ils ne pensèrent point à Azeem-ul-Dowlah ; mais celui-ci profitant de cette négligence passa dans les rangs des troupes anglaises et se mit sous leur protection. Le 23 et le 24 juillet, des entrevues eurent lieu entre lui et les commissaires anglais ; on y convint des bases d’un traité, qui fut signé le 26. Par ce traité, le gouvernement civil et militaire du Carnatique passait dans les mains de la Compagnie ; le nabob avait un revenu de 2 lacs et demi de pagodes, exempt de toutes charges. De nouveaux arrangements étaient pris pour la liquidation graduelle des énormes dettes dont tant d’années d’une mauvaise adminis-