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déclaration fut reçue par le jeune prince avec un calme de nature à prouver qu’il n’avait point agi sous l’impression de la crainte. Loin de là, le sourire ne quitta pas ses lèvres pendant la durée de cette conférence, comme pour attester qu’il se trouvait heureux de satisfaire à ce qui lui semblait un devoir de conscience.

Une dernière machine de guerre était tenue en réserve contre Ali-Hussein. Les commissaires anglais ne s’étaient avisés jusque là d’aucune objection contre sa naissance ; ils s’en donnèrent même bien garde tant qu’une issue favorable aux négociations entamées demeurait probable. Les droits de la famille du nabob étaient considérés comme périclités, en raison de ce qu’ils appelaient la trahison de ce dernier. Mais après le refus de Hussein-Ali d’accéder aux propositions qui lui étaient faites, on commença à l’appeler avec affectation le soi-disant fils de Omdut-ul-Omrah. Des négociations furent entamées avec Azim-ul-Dowlah, fils de Ameer-ul-Omrah, rejeton de Mahomet-Ali-Khan, vivant, depuis la mort de son père, dans un état voisin de l’indigence. « Le droit de ce prince, dit sir John Malcolm, si tout droit n’avait pas été perdu, aurait peut-être été plus fondé que celui du prétendu fils de Omdut-ul-Omrah ; mais on ne s’en mit point en peine. L’acte qui lui conférait la couronne fut un acte de grâce, non de justice. Ses droits ne furent considérés comme importants qu’en ce qu’ils servaient à rendre favorable à cette