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la proposition communiquée par nous à ses tuteurs. » Le 19 juillet 1801, cette entrevue, après quelques autres retards, eut enfin lieu. La proposition objet de la conférence fut soumise au nabob ; on lui offrait, comme prix de son acceptation, le titre et les émoluments de nabob, sa reconnaissance comme chef de sa famille, etc., etc. ; en cas de refus, on le menaçait de ne lui rien laisser. Il répondit que ses tuteurs lui avaient été donnés pour l’assister de leurs conseils ; qu’il ne pouvait que suivre ces conseils ; qu’il devait les considérer comme donnés par son propre père, etc., etc. Les deux commissaires sollicitèrent alors une entrevue pour lord Clive, alors gouverneur de Madras. Les régents accueillirent d’abord cette requête avec répugnance ; et toutefois finirent par y consentir. En ce moment, le hasard de quelques ordres à donner les fit sortir. Profitant de cette absence, les commissaires anglais conduisent aussitôt le jeune prince dans la tente de l’officier commandant les troupes, dressée dans le voisinage, et où se trouvait lord Clive ; et à peine s’y trouve-t-il, que l’entrée en est interdite à la suite du prince, même aux deux régents quand ils sont de retour. Dans cette entrevue, le jeune prince se laisse persuader de désapprouver le refus, fait par les deux régents, des propositions du gouverneur. On rédige à la hâte les articles d’un nouveau traité dont la condition principale était toujours l’abandon à la Compagnie du gouvernement civil et mi-