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Le gouverneur-général étant à Madras en 1799, fit tous ses efforts pour opérer, dans l’intérêt de la Compagnie, quelques modifications aux arrangements déjà agréés par le nabob d’Arcot. Le traité de 1792 donnait à la Compagnie le droit de s’emparer pendant la guerre du gouvernement temporaire du Carnatique. Le nabob et son père avaient toujours manifesté contre cette mesure la plus extrême répugnance. Mais, d’un autre côté, comme le nabob se trouvait accablé du fardeau de ses dettes à l’égard de la Compagnie, lord Wellesley espéra tirer parti de cette circonstance. En conséquence il lui demanda la cession à la Compagnie en toute souveraineté des territoires déjà hypothéqués pour le paiement des subsides, lui offrant en revanche, de la part de la Compagnie, la renonciation au droit qu’elle s’était réservé sur l’administration du Carnatique en temps de guerre ; de plus, l’abandon de toute prétention sur certaines sommes montant à 230,040 pagodes, alors l’objet d’une discussion entre eux. Une note contenant ces conditions fut remise au prince le 24 avril. Mais l’à-propos de toute menace de prendre le gouvernement du pays n’existait déjà plus ; Seringapatam étant prise, la guerre touchait à son terme. Aussi la réponse du nabob fut-elle qu’il désirait ayant tout s’en tenir aux termes de l’ancien traité, qu’il représentait comme admirable dans sa contexture, comme ne pouvant que perdre à toute modification. La prise de possession du Carnatique par les Anglais, me-