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veaux venus, les Portugais les attaquèrent à l’improviste ; le fort à peine bâti fut livré aux flammes et détruit ; puis ils bâtirent pour leur compte une nouvelle forteresse à Baticalo. À la vérité, les Hollandais, qui avaient trouvé moyen de capter la bienveillance de l’empereur, la leur enlevèrent peu après. Le Portugal entrait alors dans cette voie de décadence où il ne s’est plus arrêté. Il avait perdu successivement la plupart de ses possessions dans l’Orient ; après une lutte plus longue et plus acharnée, Ceylan subit le même sort. Demeurés de la sorte les maîtres de l’île, les Hollandais restèrent longtemps la seule puissance européenne. En 1782 une flotte anglaise, sous le commandement de sir Edward Hughes, et quelques troupes de terre sous celui de sir Hector Munro, se rendirent maîtres de Trincomalee. Les Français les en chassèrent peu après ; lord Macartney, alors gouverneur de Madras, profita néanmoins de cette précaire prise de possession pour envoyer une ambassade à l’empereur, qui tenait sa cour à Candy. L’ambassadeur, M. Boyd, fut traité tout le long de sa route, et pendant la durée de son séjour, aux frais de l’empereur. Le but de cette mission était la conclusion d’une alliance offensive et défensive entre la cour de Candy et la Compagnie ; la chose tourna en protestations vaines et stériles ; mais en 1796 la côte entière devint une proie facile aux armes de l’Angleterre. Les Hollandais ne tentèrent nulle part la moindre résistance ; leur domination,