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nements distincts : le premier reçut, pour la solde du gouverneur et l’entretien de sa garnison, des dotations en terre ou jaghères ; le second dut pourvoir à ses dépenses au moyen de taxes et de droits de douanes. Les terres du reste de la province furent assujetties à payer au gouvernement de Delhi certains tributs ; les dépenses d’une flotte entretenue dans ces parages par le grand Mogol, mises en outre à la charge de Surate. Les Mahrattes s’emparèrent des territoires voisins de Surate ; ils établirent le chout sur le reste, ce qui, joint à la mauvaise administration du rajah, menaça bientôt le pays d’une ruine complète. Le commandant de la flotte bloqua le port et se fit payer certains arrérages par le nabob Teich-Beg, obligé d’avoir recours pour cela à ses revenus territoriaux et à ceux de la ville. Mort en 1746, ce nabob fut remplacé par son fils Sufder-Khan. Wuckar-Khan, fils de ce dernier, réunit dans ses mains les deux gouvernements de la ville et du château. Toutefois, il ne tarda pas à être dépossédé de ce dernier par un certain Meer-Atchund ; celui-ci ayant épousé une fille de la famille du dernier nabob, se fit aider dans cette occasion par les Mahrattes. Domagu, l’ancêtre du prince de Guickwar, alors régnant, était à la tête de ces derniers. Meer-Atchund ne borna pas à cela son ambition. Il attaqua Surate, et promit à ses alliés, pour prix de leurs secours, une portion des revenus de la ville. Ce fut le commencement du tribut du chout dans le Guickwar. Sous prétexte d’examiner la