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taine contre la ruine de la province de Oude ; que le transport de l’administration civile et du gouvernement militaire à la Compagnie, avec la garantie d’une somme convenable pour Son Excellence et sa famille. Aucun autre arrangement ne saurait procurer d’amélioration quelque peu considérable dans les ressources de l’État ; encore moins assurer la paix au-dedans ou la sûreté au-dehors. » Comme on le voit, les choses avaient marché. Ce n’était plus le visir qui, par une sorte de menace, parlait encore de son abdication ; c’était le gouverneur-général qui la lui offrait, qui à son tour l’en menaçait.

Le nouveau traité présenté à l’acceptation du visir se composait de deux conditions essentiellement distinctes ; l’une la cession d’une portion de territoire équivalente à la somme nécessaire à l’entretien des nouvelles troupes ; l’autre, la promesse de se démettre de son pouvoir par l’impossibilité de l’exercer. Le visir accepta la première de ces conditions ; mais il stipulait pour prix de sa condescendance certaines garanties ; il voulait que le gouverneur-général prît l’engagement formel de le maintenir à l’avenir dans l’exercice indépendant de son autorité dans la portion de ses États qui lui demeurerait. Le gouverneur-général s’éleva contre cette prétention ; dans une lettre au résident, il disait : « Je ne saurais permettre au visir de conserver un pouvoir indépendant avec une force militaire considérable dans la portion de territoire qui demeu-