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trouva mêlé. Il partit de Bombay le 29 décembre 1799. « L’ambassade, dit sir John, était dans un style de splendeur en rapport avec le caractère du monarque, aux usages de la nation à qui elle était envoyée, à la puissance, à la richesse de celle qui l’envoyait. » Le succès en fut complet. Il fut convenu que le roi de Perse, à la tête d’une armée considérable, envahirait le territoire des Afghans si ceux-ci entraient eux-mêmes dans l’Indostan ; qu’il ne conclurait la paix qu’à la condition où Zemun-Shah s’engagerait à s’abstenir de toute agression contre les Anglais ; que, si quelque corps d’armée français faisait la tentative de s’établir sur un point quelconque de la domination persane, les deux parties contractantes uniraient leurs forces pour l’en chasser ; qu’aucun Français, même simple particulier, ne serait autorisé à séjourner en Perse. Dans un firman annexé au traité, il était dit, de la part du roi, à tous les officiers et gouverneurs des provinces : « Si quelque Français essaie de franchir nos frontières, ou fait quelque tentative pour s’établir sur les rivages ou les frontières, vous aurez à prendre les mesures nécessaires pour les chasser et les extirper, afin qu’il ne leur soit jamais permis de prendre pied nulle part. Vous êtes pleinement et dûment autorisé à leur courir sus et à les faire mourir. » De leur côté, les Anglais s’engageaient à donner des secours au roi de Perse dans toutes les guerres qu’il aurait à soutenir ou contre les Afghans, ou contre les Français.