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ambitieux. Le gouverneur-général se trouva dès lors obligé de se renfermer dans une politique assez timide à l’égard des Afghans. Les ordres furent donnés sur toute l’étendue de la frontière de Oude, de se tenir uniquement sur la défensive. « Nous avons résolu, disait lord Wellesley, que dans aucun cas nos troupes ne franchiraient les frontières, à moins toutefois qu’un mouvement de ce genre ne devint absolument nécessaire pour leur protection. » Mais encore cette fois, le shah, après s’être avancé jusqu’à Lahore, s’en retourna brusquement, rappelé par les mêmes causes. Cependant il laissait derrière lui une menace permanente aux Mahrattes. Dans une lettre au vieil empereur mogol, il lui promettait de revenir l’année suivante le replacer sur le trône.

Au nombre des mesures que prit lord Wellesley à l’occasion des menaces d’invasion des Afghans, fut une ambassade en Perse. Le roi de Perse Baba-Khan, avait épousé la cause du frère de Zemun-Shah ; il était donc déjà bien disposé à contrarier les vues de ce dernier. Le choix de lord Wellesley pour cette mission tomba sur sir John, alors capitaine Malcolm, officier versé dans la connaissance des langues et des coutumes de l’Inde, que d’autres qualités désignaient encore pour ce choix. Sir John fut en effet un des hommes les plus distingués que produisit cette grande école de l’Inde. On le vit tour-à-tour militaire, diplomate, administrateur, puis enfin historien des grands événements auxquels il se