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douter. — Plaise à Dieu qu’il en arrive ainsi !

Mysore tombé entre les mains des Anglais, une tâche difficile restait au gouverneur-général : c’était d’en disposer. Le nizam, quoiqu’il n’eût pris qu’une part secondaire à la guerre, reçut une portion de territoire égale à celle des Anglais. Les États conquis furent partagés sur ce principe que les alliés en recevraient une quantité propre à indemniser chacun d’eux de ses dépenses ; expression par elle-même assez vague pour permettre toute interprétation que lord Wellesley voudrait lui donner. Il restait pour la part des Anglais le pays possédé par Tippoo sur la côte de Malabar, les districts de Coïmbatore et de Daramporam. Les anciennes possessions de la Compagnie à l’ouest et celles nouvellement acquises sur la côte de l’est, faisaient ainsi un tout complet de la mer à la mer, c’est-à-dire du Carnatique à la côte du Malabar ; les forts et les postes dominant les passes des montagnes ou ghauts, le district de Wynad, enfin la forteresse, la ville, l’île de Seringapatain, qui assurait la communication des Anglais entre l’une et l’autre côte, et renforçait leur ligne de défense dans toutes les directions, s’y trouvaient compris. Un territoire d’un revenu égal à celui-là et formé des districts de Gooty, de Gurrumcondah, fut concédé à Nizam-Ali ; de plus, toute la portion de pays comprise entre la ligne des forts de Chittledroog, Sera, Nundidroog et Colar, à la réserve de ces forteresses, qui auraient rendu trop forte la frontière