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se hâta de l’occuper avec ses propres troupes. Le 19, Floyd se porta sur la passe de Cavriporam, au-devant d’un convoi de vivres qui était annoncé ; il fut suivi d’une grande partie de bouches inutiles. Le 20, les assiégeants ouvrirent une batterie qui prenait d’enfilade la face sud-ouest du fort, et le retranchement de l’ennemi sur la rive méridionale. Les Mysoréens furent déloges d’un de leurs postes avancés à 400 verges de leurs retranchements ; et une parallèle commencée sur-le-champ à 780 verges du fort. Le soir, le général reçut une nouvelle lettre de Tippoo, conçue en ces termes : « Dans la lettre de lord Wellesley, il est dit que certaine manière relative au traité doit être éclaircie, et que vous avez reçu les pouvoirs nécessaires à ce sujet. Nommez-donc telle personne que vous jugerez convenable pour une conférence ; alors il sera procéedé à l’arrangement d’un nouveau traité. En cela quel est votre bon plaisir ? dites-le-moi, afin qu’une conférence ait lieu. » Harris ne répondit que deux jours après. Le besoin de la sécurité, disait-il, non l’envie de conquêtes nouvelles, était le mobile de la conduite des Anglais. Il se plaignait que Tippoo eût refusé jusqu’à cette heure de prêter l’oreille à leurs propositions pacifiques ; il concluait en lui transmettant la minute d’un traité préliminaire conforme aux conditions fixées par le gouverneur-général dans le cas d’une guerre heureuse. Harris demandait en outre l’acceptation de Tipppo dans les vingt-quatre heures ; la remise dans les qua-