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lectes du pays. Il faut que les motifs sur lesquels chacun de ces règlements a été fondé lui soient réunis, et que les cours de justice soient tenues de régler leurs décisions par les règles et les prescriptions de ces règlements. » L’exécution de ce plan eût conduit à la création d’un code de procédure civile et criminelle. L’entreprise était hardie, impossible peut-être à mener à bien ; mais cette fois du moins lord Cornwallis était dans le bon chemin. Au lieu de rompre avec la tradition, il voulait en rattacher soigneusement les uns aux autres tous les anneaux.

Malgré l’importance de ces mesures, le gouverneur-général était encore occupé d’autres affaires. Dès son arrivée à Calcutta, le nabob de Oude avait sollicité de lui une conférence personnelle, ou tout au moins la permission d’envoyer à Calcutta un ministre en qui il avait toute confiance, Hyder-Beg-Khan. Le nabob désirait obtenir quelques modifications à l’arrangement précédemment passé avec Warren Hastings. Il insistait aussi sur ce qu’aux termes de cet arrangement lui-même, la brigade lui fût retirée. Comme les troupes du nabob n’inspiraient aucune confiance ; que loin d’être en état de repousser une agression étrangère, à peine celui-ci pouvait-il compter sur elles pour s’assurer l’obéissance de ses sujets, lord Cornwallis ne croyait pas prudent de confier la défense de la province de Oude à une seule brigade. Jusqu’à ce moment, le seul, le véritable soutien du nabob était