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était la véritable souveraine de Oude. Mais, dans ce cas, le trône ne pouvait plus appartenir à aucun des enfants du dernier visir ; ils se trouvaient tous dans le ces de bâtardise de Mirza-Ali. Le trône allait donc revenir à un des fils de Suja-ul-Dowlah, c’est-à-dire à Saadut-Ali, qui était en même temps le dénonciateur principal de Mirza-Ali. Cette raison aurait sans doute empêché le témoignage de ce dernier d’être reçu dans une cour de justice, devant un tribunal quelconque ; mais en cette circonstance sir John se trouvait en mesure de consulter plutôt la raison d’État que le droit positif. Il adopta la résolution de mettre sur le trône Saadut-Ali, avec lequel il conclut le traité qu’il voulut, celui-ci n’étant nullement disposé à marchander les conditions de son élévation. Toutes choses enfin réglées, il se dirigea sur Cawerpore, d’où il fut escorté à Lucknow par une nombreuse force militaire ; les troupes occupant le pays étaient anglaises presqu’en totalité ; par conséquent toute résistance devenait impossible au nabob, et Saadut monta sur le trône le 21 janvier 1798. Il accorda sur-le-champ une pension d’un lac et demi de roupies à Mirza-Ali, avec la faculté de se retirer à Benarès ; et, en outre, quelques moindres pensions à tous les autres prétendus enfants du dernier visir. Le traité déjà accepté par Saadut-Ali fut modifié après son intronisation. Il demeura en définitive réduit aux conditions suivantes : « que le subside dorénavant payé par le visir serait de 76 lacs à