Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/317

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vantage de succès dans la bouche de sir John Shore, et les affaires continuèrent à aller de mal en pis. Hussein-Beza-Khan, hasardant lui faire de son côté des observations sur cet état de choses, fut congédié. Le nabob fit alors semblant de gérer lui-même ses affaires, mais dans le fait en abandonna le soin à un de ses favoris nommé Jao-Holl. Le nombre des troupes anglaises à son service fut augmenté d’année en année : d’abord c’était une seule brigade, puis deux brigades, puis en outre deux régiments de cavalerie, dont l’un indigène, l’autre européen. Or, pendant que le fardeau de ses dépenses allait s’accroissant de la sorte, ses revenus, en raison de leur mauvaise administration, diminuaient dans la même proportion. Sur la recommandation du gouverneur-général, il eut recours à un nouveau ministre, Tuffizah-Hussein-Khan. Les résultats de l’administration de ce dernier ne promettaient pas d’être plus satisfaisants, au moins n’en fut-il pas témoin, étant mort fort peu de mois après cette nomination.

Fyzoola-Khan, ce chef de Rohillas qui jadis, lors de l’extermination de son peuple, avait obtenu le district de Rampora, mourut dans un âge avancé en 1794, laissant dans un haut état de prospérité le territoire qu’il administrait. Sa succession échut à son fils aîné, Mahomet-Ali, confirmé dans ce poste par le visir ainsi que par les principaux chefs rohillas. Un frère cadet, Ghoalum-Mahomet, l’assassina et usurpa sa place ; puis envoya un grand présent au visir, en y joignant la promesse d’une augmenta-