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avaient paru sur le champ de bataille dans l’expédition du nizam contre les Mahrattes ; leur effectif total pouvait monter à 14,000 hommes. Pour l’entretien de ce corps, Raymond avait été mis en possession d’un territoire d’un revenu de 18 lacs de roupies (près de 5 millions de francs) ; il s’était hâté de planter l’arbre de la liberté devant le palais même du prince, et n’aurait pas hésite sans doute à remettre ce territoire aux mains de la république française. Le résident anglais fit des observations au nizam sur l’importance de ses forces, et sur le danger de les confier aux ancienss rivaux de l’Angleterre. Le nizam s’y rendit et envoya ce corps sur la frontière du côté des Anglais. Mais alors ce fut le tour du gouverneur-général à s’effrayer ; il s’empressa d’en demander l’éloignement. Le résident à Hyderabad fut autorisé à menacer, en cas de refus, le nizam de la marche d’un corps anglais. Toutefois, ce dernier hésita long-temps sur le parti à prendre ; peut-être eût-il choisi celui de la résistance, mais en ce moment son fils aîné s’enfuit de la capitale, et se mit en rébellion ouverte. Lui-même ne vit plus alors de ressource que dans le retour des bonnes grâces des Anglais ; il éloigna promptement le corps de Raymond.

Le nizam avait récemment sollicité du gouverneur-général le rappel des deux bataillons anglais à sa solde, contrarié qu’il était de n’avoir pu les employer contre les Mahrattes. Il les redemanda. Ils se remirent en route pour l’aller joindre ; mais