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future inconciliable avec l’existence d’un État anglais dans l’Inde. Aussi ne cachait-il nullement son opposition à toute alliance avec eux. Après une année de négociations, le gouvernement anglais dut enfin renoncer à l’idée de voir les Mahrattes accéder au traité de lord Cornwallis. Alors le nizam commença de son côté à s’alarmer de ce refus ; il ne cessa de presser les Anglais de lui assurer la garantie réclamée. Mais il entrait dans les vues de sir John Shore d’éviter tout ce qui pourrait exciter la jalousie des Mahrattes. Le gouvernement anglais se contenta donc d’une promesse incidentellement donnée par les Mahrattes d’agir conformément au projet existant.

Les appréhensions du nizam ne firent qu’augmenter. Dans le mois de janvier 1794, sir John Kenneway, le résident anglais à Hyderabad, représentait ce dernier au gouverneur-général comme absolument disposé à prendre les arrangements que l’on voudrait. Le moment était venu, selon sir John, de faire un arrangement susceptible de rendre les Anglais maîtres du pays du nizam. Les Mahrattes se trouvaient en mesure de s’accroître sans cesse aux dépens des puissances indigènes. La nature de leur pays, leur état social les portaient à exercer une continuelle guerre de déprédation ; les autres puissances ne se rachetaient de leurs incursions qu’au moyen d’un tribut fixé à la quatrième partie du revenu des provinces qu’ils consentaient à épargner. Mais la fixation de cette portion du