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officiers de la maison du peschwah, n’en conserva pas moins un établissement militaire assez considérable. Le fondateur de la maison de Holkar, Mulhar-Row, venant à mourir, il se trouva sans contestation le premier parmi les chefs mahrattes. Il songea dès ce moment à établir à son profit une souveraineté particulière, sinon tout-à-fait indépendante. Les circonstances le favorisaient ; les donations successivement faites à son père en paiement des troupes entretenues par ce dernier, lui étaient échues en héritage ; lui-même avait encore ajouté à ce territoire. L’autorité du peschwah était alors purement nominale ; mais, sous la garantie de ce nom encore respecté, Scindiah put se livrer à l’exécution de ses projets ambitieux. La cour de Poonah, par ses désordres et ses faiblesses, lui laissait en cela toute latitude. Madajee, en apparence l’esclave, était donc en réalité le maître rigoureux de Shah-Allaum, empereur de Delhi ; le défenseur officiel, mais en réalité le spoliateur de la famille du peschwah.

Par le traité de Salbe, Scindiah avait été reconnu par le gouvernement britannique comme un prince indépendant. Il n’en continua pas moins à garder vis-à-vis le peschwah les apparences de la plus extrême subordination, de la plus scrupuleuse dépendance. Toutes les affaires étaient expédiées au nom de ce dernier, même les commissions de ses propres officiers. Maître de Shah-Allaum et de sa capitale, il fit signer à celui-ci une commission