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cipe qu’aucune sorte de faits nouveaux ne pouvait être introduite à cette époque de la procédure, or que c’était sur des faits étrangers à la première accusation qu’on se permettait d’interroger M. Larkins. Comme toujours les lords jugèrent dans le même sens. Le témoin fut cependant interrogé, mais ce fut sur le consentement de Hastings, et sa déposition, plutôt favorable que contraire, n’apporta aucun fait nouveau. Mais le langage des commissaires et des avocats en était venu à une grande véhémence. Hastings ayant emprunté de l’argent pour les besoins de la Compagnie au rajah Nobkissue, celui-ci n’avait pas payé. Nobkissue lui intenta une action en chancellerie ; Hastings déclina d’y répondre, comme étant déjà sous le coup d’une accusation. Les commissaires proposèrent ce commencement de procédure comme un témoignage ; les avocats de Hastings s’y opposèrent. M. Burke se laissa alors aller à une grande intempérance de langage. « Il croyait, disait-il, s’adresser à un corps de nobles, qu’il s’était imaginé de voir agir en nobles ; non comme une bande de voleurs délibérant dans l’ombre d’une caverne. Qui aurait pu supposer Leurs Seigneuries capables de repousser un témoignage tellement rempli d’évidence ? Les règles des juges étaient-elles donc faites pour des lords ? Quant à lui, le jugement de lord Strafford était l’exemple qu’il eût désiré voir suivi au moins sous ce rapport dans le procès actuel. » Imperturbables dans leur respect pour les formes