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infortunes n’étaient alors que trop supérieures à celle de Hastings ! Le 21 janvier avait vu le tragique dénouement d’un procès qui devait avoir dans la postérité un retentissement bien autrement douloureux ! Quoi qu’il en soit, quelques jours se passèrent dans la production des témoins à décharge, dont les dépositions, sans cesse contredites par les commissaires des Communes, s’allongeaient démesurément. Hastings prit encore la parole : « C’était disait-il, avec peine, avec anxiété, qu’il réclamait l’indulgence des lords pour l’humble requête qu’il voulait leur soumettre, et qui était que leur seigneuries, dans leur sagesse, voulussent bien mettre à ce triste et long procès une fin aussi prochaine que la nature des choses le permettrait. » M. Plumer, prenant immédiatement la parole, résuma les témoignages contre le chef d’accusation pendant trois jours. Le 9 mai, M. Dallas ouvrit la défense sur les sixième, septième et quatorzième articles de l’accusation. Il parla pendant quatre jours. Dès le deuxième, Hastings s’adressa de nouveau aux lords pour les supplier de terminer le procès pendant cette session du parlement. L’incertitude de son sort, de son avenir, lui devenait, disait-il, absolument insupportable ; il manifestait son intention l’abréger sa défense de manière à ce que tout fût prêt dans trois jours ; les commissaires des Communes auraient eu de la sorte bien du temps pour préparer leur réplique avant la fin de la session. Au moment de conclure, il revenait sur ce qu’il