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enfin la jouissance du monopole exclusif prolongée pour un terme de vingt années. Cependant on demandait deux modifications nouvelles, d’abord un salaire payé par la Compagnie aux fonctions des commissaires du bureau de contrôle ; ensuite la faculté pour le roi de choisir les commissaires de ce bureau en dehors du conseil privé. M. Dundas proposait encore d’obliger la Compagnie à fournir tous les ans au commerce anglais un lest de 3,000 tonneaux dans ses vaisseaux ; chacun pouvant y prendre la part qu’il voulait pour son compte particulier, sous certaines restrictions et en payant certains droits ; ce qui semblait un moyen de donner quelque satisfaction aux corps commerçants. Ce bill rencontra peu d’opposition jusqu’à la troisième lecture ; mais à ce moment il fut attaqué avec fureur par le parti qui votait avec Fox.

Les arguments de Fox étaient ceux naturels à toute opposition parlementaire, et qui pour ainsi dire croissent d’eux-mêmes dans son sein, Fox attaquait le bill comme donnant à la couronne et au ministère un pouvoir trop considérable. « En l’année 1780, disait-il, il a été solennellement proclamé que l’influence de la couronne, qui, en ce moment, s’était considérablement accrue, et menaçait de s’accroître tous les jours, serait enfin restreinte, et renfermée dans de plus étroites limites. Et cependant, en dépit de cette déclaration, en violation de ces solennelles protestations, avec lesquelles on a trompé et amusé le peuple, qu’est-il