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garnison sous les armes ; le sultan était lui-même au-dessus de la porte. Au moment où ils franchirent l’enceinte de la place, ils furent salués par le canon des remparts. À leur approche du camp anglais, une autre salve de vingt-un coups de canon fut tirée par l’artillerie anglaise. Conduits à la tente qui leur était destinée les jeunes princes y rencontrèrent le capitaine Kennaway, un des négociateurs du traité, les wackels du nizam et de Purseram-Bhow. Ils s’acheminèrent de là vers le quartier du général en chef. Les jeunes princes étaient montés sur des éléphants richement caparaçonnés, et assis sur un houdah (trône) d’argent, ayant à leurs côtés plusieurs des wackels ou ministres de Tippoo. Devant eux marchaient cent hircarrahs (messagers) montés sur des chameaux ; puis sept étendards ou pavillons de couleur grise, suivis par cent piquiers avec des lances ornées d’argent ; derrière eux, deux cents Cipayes d’élite de la garde de Tippoo, enfin un détachement de cavalerie qui fermait la marche. Au moment où le cortège entra dans le camp anglais, les Cipayes anglais destinés à servir de garde aux princes prirent les armes et formèrent la haie sur leur passage. Accompagné de son état-major et des principaux officiers de l’armée, lord Cornwallis les attendait à l’entrée de sa tente. Il leur donna l’accolade à leur descente des éléphants, les prit par la main pour les faire entrer dans la tente, et là s’assit et les fit asseoir à ses côtés. Alors le principal wackel de Tippoo, se