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tions en avaient été réparées. Sommé par le colonel Maxwell, le kelledar ne s’en rendit pas moins sur-le-champ, effrayé qu’il était des grands préparatifs montrés par les Anglais. Le 1er février, les forces confédérées, quittant Hoolydroog, se mirent en mouvement. À cette occasion, l’armée anglaise mit pour la première fois en pratique un nouvel ordre de marche tout récemment adopté. Dans les guerres précédentes, dans celle-ci même jusqu’à ce moment, l’armée marchait sur une seule colonne, ayant son artillerie à l’arrière-garde. Retardée par les mauvais chemins, celle-ci se trouvait souvent séparée du corps d’armée ; fréquemment elle n’atteignait le lieu du campement que le jour suivant. On essaya de la mettre au centre de la colonne ; mais, en ce cas, elle séparait l’armée en deux, la marche du corps qui venait derrière se trouvait singulièrement retardée. Après quelques autres essais, l’ordre suivant finit par être adopté : l’armée marchait sur trois colonnes : 1° au centre la grosse artillerie, les caissons, les voitures, cheminant sur la grande route ; 2° à droite, parallèle à la première, à la distance de cent verges environ, l’infanterie avec les pièces de campagne : c’était le côté le plus voisin de l’ennemi ; 3° à gauche, à la même distance du centre, les charrettes, les vivres, les bagages, cette foule toujours à la suite du camp. De cette façon, il suffisait d’un déploiement de la colonne du côté de l’ennemi pour lui faire face. Le général disposait facilement son