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la résolution d’attaquer ; ils firent un feu très vif sur le détachement. Leur cavalerie vint caracoler jusque sur les baïonnettes anglaises ; elle fut repoussée plusieurs fois. Mais comme les Anglais rétrogradèrent, le Khan proclama hautement sa victoire, et retourna triomphant devant Coïmbatore. Les munitions de la place étaient presque épuisées ; une brèche fut faite, et comme tout espoir de secours était désormais perdu, le lieutenant Chalmert capitula le 2 novembre. Il avait été stipulé que les propriétés seraient respectées et que la garnison se rendrait sur parole à Palacatcherry. Mais ces conditions ne furent point observées : la garnison, d’abord retenue prisonnière jusqu’à ce que Tippoo eût prononcé, plus tard, par ordre de ce dernier, fut envoyée à Seringapatam.

Au commencement de l’année 1792, la grande armée des confédérés, celle où se trouvait lord Cornwallis, était campée aux environs de Ootradroog. Elle attendait l’arrivée de l’artillerie de siège et sa jonction avec l’armée d’Hyderabad pour se porter devant Seringapatam. L’armée d’Hyderabad ne s’était pas encore emparée de Goorumcondah ; elle leva le siège en laissant derrière elle un détachement pour conserver le pettah et continuer le blocus. Le 25 janvier, les deux armées firent leur jonction. Le gouverneur-général sortit de son camp, et se porta à une assez grande distance avec une suite nombreuse pour recevoir le chef allié. Hoolydroog avait été repris par les Mysoréens ; les fortifica-