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chargeant d’inquiéter et de troubler de ce point les communications de l’armée anglaise. Cet officier, Kummeru-Deen-Khan, se porta donc devant cette dernière place à la tête de 500 chevaux de cavalerie régulière et de 8,000 hommes d’infanterie. Il avait quatorze pièces de canon, et un corps de cavalerie et d’infanterie irrégulières. Le manque de munitions était la seule chose que la garnison eût à craindre. Elle en recevait de temps à autre par petite quantité, de la part du major Cappage, qui commandait à Palacatcherry. Le major se mit lui-même en campagne avec trois bataillons de Cipayes, six pièces de campagne, et deux bataillons de Travancore. Les Mysoréens se déterminèrent, en raison de leur supériorité numérique, à prévenir son approche. Ils se portèrent au devant de lui à la distance de six milles de Coïmbatore. Une fois en vue de l’ennemi, Kummeru-Deen sembla vouloir décliner l’engagement. Mais tout-à-coup, par un mouvement rapide, il tourna hardiment les Anglais par leur droite, en menaçant leurs derrières. L’officier anglais se trouva alors dans une position difficile. En marchant sur Coïmbatore, par le chemin demeuré libre, il laissait l’ennemi sur ses derrières, avec toute facilité pour se porter sur Palacatcherry, en retrogradant de manière à se mettre en mesure de défendre cette dernière place, il abandonnait Coïmbatore. Ce dernier parti fut celui qu’il choisit. Les Mysoréens, aussitôt qu’ils aperçurent ce mouvement, se portèrent hardiment sur les Anglais avec