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était de piller cette ville, déjoua le calcul de lord Cornwallis. Il envoya au général Abercromby l’ordre de placer son artillerie en lieu de sûreté au sommet des ghauts, et de se tenir prêt à se mettre en mouvement au premier signal avec le moins de bagages possible. À l’arrivée de ces ordres, Abercromby était déjà parvenu au sommet des ghauts ; d’après leur contenu, il se tint prêt à marcher.

Pendant ce temps, trahissant par là la faiblesse de ses moyens, Tippoo ne tenta rien d’important. À la fin de juin, il envoya un détachement attaquer Coïmbatore et lever des contributions sur le pays voisin. La place se trouvait dégarnie ; l’officier qui la commandait avait ordre de se retirer si l’ennemi se montrait en force ; mais il se flatta de repousser le parti qui se présentait. Effectivement, quoique la brèche fût faite et l’assaut donné, les Mysoréens n’en furent pas moins repoussés avec un grand carnage. Un détachement arriva peu après de Palacatcherry au secours des assiégés, et le siège fut levé. Le sultan, à la tête de son armée, se dirigeait alors vers le nord, ayant, suivant toute probabilité, l’intention d’aller attaquer Purseram-Bhow dans la province de Chitteldroog. Il se borna cependant à remporter quelques avantages sur un corps de l’armée de Purseram-Bhow, laissé par ce chef sur la route de Sora ; et, satisfait de ce dernier succès, prit le parti de s’en retourner dans les environs de sa capitale. De là, il détacha le premier de ses lieutenants à Coïmbatore, en le