Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/173

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les écrasent sur les flancs de la montagne. Les deux brèches sont rapidement franchies ; les assaillants se précipitent alors vers la seconde enceinte ; leur rapidité est telle, qu’ils ne donnent pas le temps à la garnison d’en barricader les portes, à peine même celui de les fermer : aussi, après une résistance de peu de durée, sont-elles enfoncées. Tout cela s’était passe avec une promptitude extrême, et par cette raison la perte ne fut considérable ni du côté de la garnison ni de celui des assaillants.

De Nundydroog, le gros de l’armée se porta dans la passe dans le but de protéger les convois venant de Madras. Un détachement, sous les ordres du colonel Maxwell, fut envoyé dans la vallée de Baramhal. Ce détachement, après avoir soumis un fort de peu d’importance nommé Panagra, se porta devant un autre fort nommé Kistnogherry ; ce dernier, comme la plupart de ceux de l’Inde, était aussi situé sur une montagne élevée et d’un accès difficile. Le colonel Maxwell n’étant point en mesure de faire un siège régulier, voulait seulement s’emparer du pettah, entouré de murailles et situé au bas de la montagne ; il en vint à bout sans difficulté. Mais alors l’ardeur des assaillants les emporte ; ils s’élancèrent à la poursuite de l’ennemi, dans l’espoir d’entrer dans le fort en même temps que les fugitifs. Ceux-ci eurent à peine en effet le temps de fermer les portes. Les assaillants n’avaient point d’échelle ; il leur fallut quelque temps pour s’en procurer. Elles furent dressées, appliquées à la muraille ;