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sur une colline élevée. L’artillerie du nizam n’avait produit d’effet ni sur l’un ni sur l’autre. Il fallut demander à Bangalore un renfort d’artillerie anglaise ; celle-ci, deux jours après son arrivée, avait déjà ouvert une brèche au moins élevée de ces forts. Des préparatifs furent faits pour l’assaut, les Anglais offrirent au nizam de le conduire eux-mêmes ; ils réussirent complètement et sans grande perte. Peu après un détachement considérable arriva d’Hyderabad sous la conduite du second fils du nizam. Le second ou le plus élevé de ces forts paraissait trop fortifié pour qu’il fût possible de l’enlever d’assaut. On se contenta donc de laisser dans celui déjà capturé un détachement chargé d’y établir une palissade. Pendant ce temps, le corps principal de l’armée anglaise s’était posté dans le voisinage de Colar dans le but de couvrir un convoi qu’on attendait de Madras ; le parti à tirer de ce mouvement n’échappa point à la perspicacité de Tippoo. Hyder-Saëb, son fils aîné, apparut tout-à-coup devant Goorumcondah à la tête d’un petit détachement ; il s’empara du fort inférieur, et fit prisonnier le détachement chargé de construire la palissade. Cette manœuvre força le corps d’armée de Cornwallis à revenir sur ses pas, et d’abandonner la protection du convoi. Ce dernier avait franchi les Ghauts et atteint Vincatghery, et aurait sans doute couru le plus grand danger si le détachement de Hyder-Saëb eût été plus considérable ; mais celui-ci dut se contenter de jeter