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où ils mettent quatre mèches allumées. Hommes et femmes se prennent alors par la main, forment un grand cercle, et dansent autour de la victime en poussant de grands cris, en chantant, ou plutôt en hurlant certaines litanies religieuses jusqu’à ce qu’elle ait expiré[1].

Tels étaient les nouveaux alliés avec lesquels le capitaine Read mit les Anglais en communication. À la nouvelle qu’on avait besoin d’eux, les Lambadys se, hâtèrent d’accourir. En peu de jours, les premières arrivées de leurs bandes fournirent dix mille charges de grain. 40,000 bœufs de trait avaient succombé dans la dernière campagne. De nombreux agents eurent mission d’en acheter à tout prix à Madras ou ailleurs. D’un autre côté, les officiers européens se chargèrent de transporter leurs propres tentes moyennant une indemnité mensuelle ; les officiers des Cipayes prirent un engagement analogue pour leurs propres tentes et celles de leurs bataillons ; et ces mesures produisirent quelque soulagement. Cent éléphants du Bengale arrivèrent en outre à Velore. D’ailleurs, les armées confédérées n’en durent pas moins se séparer, pour la facilité des subsistances, jusqu’à l’ouverture de la campagne suivante. Le nizam rappela sa cavalerie détachée auprès de l’armée anglaise ; Hurry-Punt demeura à Bangalore avec les Anglais ; Purseram-Bhow, avec le détachement

  1. L’abbé Dubois, t. I.