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avertissait en même temps Tippoo que dans le cas où celui-ci désirerait une suspension d’hostilités, il était disposé à l’accorder. Cette communication, faite le 19, demeura quatre jours sans réponse. Au bout de ce temps, Tippoo, rompant enfin le silence, ne dit pas un mot de la suspension d’hostilités, mais insista de nouveau pour que des commissaires fussent nommés, afin de régler les points en litige. Lord Cornwallis commença à se relâcher sur le point des propositions par écrit, sur lequel il avait d’abord insisté comme indispensable ; il proposa d’envoyer des commissaires à Bangalore, tant en son nom qu’en celui de ses alliés. Cette lettre, comme la précédente ; demeura quelques jours sans réponse. Mais le 27, l’armée étant alors en vue de Seringapatam, le principal interprète persan de l’état-major reçut une dépêche du secrétaire de Tippoo ; accompagnée d’un présent de fruits offert par celui-ci au général anglais. La réception de ce présent pouvait peut-être exciter quelque défiance et quelque jalousie parmi ses alliés ; aussi le présent fut-il renvoyé sans qu’on y eût touché. L’armée avait cru voir dans l’arrivée des chameaux chargés de ces fruits l’annonce d’une paix prochaine ; elle battit des mains quand ils reprirent le chemin du camp mysoréen avec les corbeilles de fruits intactes. Le 19, Tippoo répondit enfin à la lettre de Cornwallis. Après s’être longuement étendu en vagues assurances de son désir de la paix, il finissait par demander qu’avant de com-