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de Hastings. Le public fatigué commençait à trouver que ce procès durait bien long-temps. Burke, dans un discours véhément, s’efforça de prouver que ce n’était nullement une raison de discontinuer. « Que la longueur d’un procès, continuait-il, soit une raison de le finir, et celui qui aura commis le plus de crimes devient-le plus certain d’échapper aux châtiments ; le genre humain est abandonné pour toujours à l’oppression de ceux qui le gouvernent, et les provinces vouées à jamais, pour toujours au pillage et à l’oppression ! Veuillez m’en croire, la fausse compassion est l’anéantissement de toutes les vertus. » Il affirmait d’ailleurs que les commissaires n’étaient nullement responsables de tous ces délais. Il racontait toutes les difficultés que leurs adversaires avaient accumulées sur leur chemin, et surtout « les obstacles élevés par certains professeurs de la loi, renfermés dans une étroite façon de penser, voués corps et âme à des préjugés qui les rendent ennemis de tout procès politique, comme d’autant d’empiètements sur leurs attributions, sur celles de leurs propres tribunaux. » D’ailleurs, Burke proposait, dans le but d’abréger, de ne mettre plus en avant qu’un seul article, celui des contrats et des pensions. Ils y attachaient de l’importance à cause des allégations de Hastings sur la pénurie des ressources de la Compagnie à l’époque où ce dernier avait reçu les présents. Après quelques débats, cette motion fut adoptée.