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de se saisir de cet incident pour y mettre un terme. Il était donc important que la chambre prît une décision. Elle se forma effectivement en comité pour délibérer sur ce sujet. M. Pitt dit que la question soumise à la chambre était de savoir si elle poursuivrait ou ne poursuivrait pas le procès ; mais il désirait aussi que cette autre question lui fût soumise, de savoir si elle en avait ou n’en avait pas le droit. Burke attaqua assez vivement ceux qui se trouvaient effrayés d’une dissidence avec la chambre des lords. « Quant à lui, il ne rechercherait pas ce débat, des fous pourraient seuls en agir ainsi. Mais il était une vérité que le moment était venu de proclamer bien haut : c’est que ceux qui ne savent pas maintenir leurs droits, ne manquent pas de perdre leurs droits. » Le 22 décembre 1790, cette question fut soumise à la chambre : « Le procès de Warren Hastings est-il ou non pendant devant la chambre des lords ? » Les débats durèrent plusieurs jours. Les ministres maintinrent que le procès durait encore. D’un autre côté, tous les légistes de la chambre, Erskine à leur tête, soutinrent que la dissolution anéantissait la procédure. De là, quelques épigrammes de Burke contre cette profession, qu’il n’aimait pas : « Il avait attentivement écouté tout ce qui avait été dit pour ou contre la question ; mais il avouait son étonnement de voir que les légistes n’avaient pas apporté le moindre petit raisonnement à l’usage de simples laïques ; à la vérité un docte gentleman