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faisaient tant de bruit un article d’accusation. Mais s’ils n’avaient pu ou osé le faire, pourquoi se permettaient-ils, et à quelle fin, de venir les mêler sans cesse à leurs discours ?

Les commissaires s’attachèrent à prouver que les appointements de Hastings n’avaient jamais été en arrière plus que quelques mois ; voulant répondre par là à cette autre allégation de ce dernier que, s’il avait reçu de l’argent dans quelques transactions, c’était faute de paiement de la part de la Compagnie. Ils cherchèrent ensuite à démontrer que le plan imaginé par lui pour louer les terres, et surtout les plus considérables, aux zemindars, avait été violé par lui-même. Cependant il avait indiqué ce plan comme le meilleur. Les avocats de l’accusé s’opposèrent à la lecture des pièces qui pouvaient motiver cette opinion : l’inconsistance des opinions de M. Hastings ne faisait point partie de l’accusation. Alors, après un discours d’une véhémence extrême, Burke termina par ces conclusions : « Que l’efficacité de l’acte d’une accusation telle que celle dont il était chargé était nécessaire pour donner une utilité pratique au principe de la constitution anglaise, dont le mécanisme, si on lui ôtait ce ressort, deviendrait tout-à-fait impuissant ; que les formalités mises en avant par les avocats, si elles étaient adoptées par les lords, seraient parfaitement suffisantes à empêcher toute efficacité de l’accusation ; que les lords semblaient se plaire à adopter, à confirmer ces forma-