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tions prises par la chambre des Communes, par rapport à sa conduite. Aussi, voulant éviter le soupçon de les avoir écrites, par la seule crainte de cette investigation, il pria M. Larkins, payeur général, d’attester qu’elles l’avaient été avant cette époque. Toutefois, il adressait à ce sujet de vives plaintes à ses mandataires ; il leur reprochait amèrement de rendre nécessaires par leur manque de confiance ces humiliantes précautions. Il disait ensuite, en parlant de ces sommes : « Je les aurais cachées à vos yeux et à ceux du public pour toujours, si j’avais eu l’intention de le faire. » Plus loin, et dans la même lettre : « Je parais, à l’occasion de ces transactions, sous un point de vue qui ne m’est pas favorable ; j’abandonne les garanties légales et ordinaires qui protègent ceux qui commettent quelques erreurs ou quelque crime. D’ailleurs, je suis prêt à répondre à toute question qui pourrait m’être adressée : j’y répondrai sur mon honneur, et sous le serment. » Les commissaires invoquèrent cette expression de Hastings, pour attaquer vivement le système de ses avocats ; ce système consistait, au contraire, à écarter tout témoignage, à garder le silence devant toute interrogation.

Devant la chambre des Communes, Hastings avait déjà nié qu’il eût jamais l’intention de s’approprier l’argent pour lequel il avait pris les billets. Il affirma les avoir passés en juillet 1781, au compte de la Compagnie, et les avoir dès lors placés dans les mains du payeur-général. Les commissaires don-