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ser l’opinion, avait exprimé son entière approbation de la conduite suivie pendant la révolution. Sa fortune à lui, Clive, était devenue grande, sans doute, mais nullement en proportion de ce qu’elle aurait pu être. « Et quand je me rappelle, disait-il, être entré dans le trésor de Suraja-Dowlah, où il y avait de l’or haut comme cela (et il élevait les mains au-dessus de sa tête), le tout couronné de riches joyaux, de perles et de diamants, si je m’étonne de quelque chose en vérité, c’est de ma modération. » Les habitants de Moorshadabad n’avaient pas donné une pièce de 6 pences pour se racheter du pillage. Ce n’était pas au moment de la révolution, comme on affectait de la dire, mais deux ans après, qu’il avait reçu son jaghire ; une partie de sa fortune était dans les mains des Hollandais, quand il avait attaqué et détruit leur expédition au Bengale. Cette circonstance trahit-elle un manque de zèle pour l’honneur et les intérêts du service ? Beaucoup de gens ont-ils ainsi risqué leur fortune entière ? » Clive fut les lettres de félicitation des directeurs à l’occasion de la révolution dont il venait de parler : « Et certes, monsieur, s’écria-t-il, ce sont là, ce me semble, des certificats suffisants de bonne conduite ; quelque opinion que la chambre se fasse d’elle-même de ma manière d’agir, ils n’en sont pas moins un témoignage en ma faveur, donné par ceux qui m’employaient alors, dont j’étais le serviteur. Il y a plus : Un des derniers ministres (lord Chatam), dont les talents honorent le pays, que cette chambre ne