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cune réforme essentielle pour l’avenir, chose qui devait être le principal objet d’une enquête. Dans le cours du débat Clive prit plusieurs fois la parole, et se défendit avec force et dignité. Il passa en revue ses services publics et privés ; il réclama les récompenses qui lui étaient dues ; il se plaignit avec amertume des attaques de la presse. Les deux premières résolutions n’en passèrent pas moins sans division, et la troisième ne rencontra qu’une faible opposition.

Appuyé sur cette résolution des communes, organe d’une opinion qui s’était fortement prononcée contre tout ce qui s’était passé dans l’Inde, Burgoyne poursuivit sa tâche. Comme il l’avait annoncé, il voulut faire l’application aux individus des principes généraux qui venaient d’être posés ; c’était par conséquent attaquer Clive, personnage principal de cette histoire de l’Inde. « Si la tâche d’accusateur, disait Burgoyne, n’est jamais agréable, elle n’en est pas moins quelquefois nécessaire. L’envie et la malignité, ces vices des petits esprits, me sont étrangers. Je n’en saurai pas moins obéir, autant qu’il est en moi, aux décisions de la chambre, qui elle-même n’a fait qu’obéir au cri public. Des exemples d’injustice et de rapacité ont eu lieu dans nos possessions orientales qui ne sont restés ignorés de personne. Là, s’est manifeste un désir désordonné de richesse, une soif immense d’argent, qui ont amené des transactions de nature à flétrir tous ceux qui s’y sont trouvés concernés ; le nom